Mais
que cache donc cette surface tantôt calme,
tantôt déchaînée ?
Par
quelles forces occultes s’agitent dans la démesure cet élément bien étrange
que l’on appelle « eau » et qui peut nous remplir d’effroi
L’agilité des habitants de ce monde que sont les
poissons. Ils nous surveillent et se méfient de ces étranges intrus, lourds
et patauds, qui pourraient bien leur jouer de mauvais tours. Mais voilà que
ces bipèdes remontent vers la surface car ils sont à court d’air, leur
élément vital et ils enragent.
C’est pourquoi l’être humain n’a eu de cesse de
trouver le moyen de prolonger son séjour dans le milieu aquatique et c’est
Il suffit non pas de passer le pont comme le dit la chanson mais de plonger
la tête sous la surface après avoir rempli ses poumons d’air afin de tenir
un certain temps…
C’est ce que j’ai fait en arrivant à Djibouti et, moi
qui craignais l’élément liquide, j’ai été subjugué par la magnificence des
lieux.
Tout d’abord un silence qui n’est qu’apparent car il
faut savoir comment écouter dans cet univers mouvant et caressant.
Mais il n’y a pas qu’écouter : il faut tout
réapprendre car nous quittons l’univers terrestre et aérien et tout est
différent. Nous voilà devenu « oiseau » car il est possible
d’évoluer dans les trois dimensions, de planer, de s’immobiliser pour
repartir de plus belle dans n’importe quelle direction. Nous sommes loin
d’avoir alors que l’histoire commence…
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