Le XIXème
siècle se caractérise par des progrès fulgurants dans le
domaine de la pénétration du monde sous-marin. Nous citerons ces découvertes,
sans nous y attarder, excepté pour les avancées majeures.
Friedeich von Drieberg
En 1808 cet
ingénieur développe un appareil nommé « Triton ». Ce système
utilise une réserve d’air portée au dos par le plongeur et reliée à la
surface par un tuyau. Le plongeur peut donc respirer l’air de la poche sur
son dos et l’air est régénéré à la surface
Cet Allemand,
surnommée par plusieurs comme « le père de la plongée »,
va faire évoluer cet équipement jusqu’à un équipement encore
utilisé de nos jours : le scaphandre lourd. A partir de la
cloche de Denis Papin, dont il réduit les dimensions à la taille d’un homme,
il fait ses premiers essais concluants : le plongeur, confortablement lesté,
respire de l’air comprimé mais il doit
rester tout à fait droit pour éviter que l’air ne soit remplacé par
de l’eau.
En 1819, il
réduit la cloche à une soupière et place les plongeurs dans un vêtement mono
pièce étanche et descendant jusqu’à la taille. Cependant, le plongeur
doit toujours rester vertical.
En 1837, il
dessine une "peau de bouc" qui englobe tout le corps, membres
compris et est raccordée à un casque. Cette fois, le plongeur peut se
déplacer comme il veut sans risquer de perdre son gaz vital. Il suffit de
chasser régulièrement l'air excédent par une purge. Le matériel est amélioré
en 1842 par la vulcanisation du caoutchouc.
Charles Anthony Deane
En 1823 l’anglais
Deane obtient un brevet sur une invention qu’il nomme « casque à
fumée ». Conçu pour les pompiers, ce casque sera rapidement utilisé par
les plongeurs. Le casque tient sur la tête du plongeur grâce à des plombs et
à des attaches. L’air provient de la surface avec des tuyaux.
En 1828,
Charles et son frère se font remarquer sur le marché avec ce nouveau
casque qui n’est pourtant pas l’idéal pour les plongeurs puisque ceux-ci ne
peuvent bouger la tête risquant sinon de se remplir d’eau.
Autour
de 1830 les frères Dean consultent Siebe pour faire de leur « casque à
fumée » un véritable casque de plongée sous-marine. Siebe relie le
casque à un joint d’étanchéité laissant passer uniquement l’air et y ajoute
un habit de caoutchouc. Les frères Dean utilisent une pompe dessinée par
Siebe, pour pomper l’air de la surface.
Pendant ce
temps, les cloches de plongée s'améliorent. Maintenant fabriquées en acier,
elles sont aussi beaucoup plus grandes et peuvent accueillir jusqu'à une
douzaine de travailleurs
Aux
alentours de 1840, elles ressemblent de plus en plus à des cubes massifs qu'à
des cloches. Des hommes peuvent y travailler toute la journée. Elles étaient
utilisées pour la construction de ports, de fondations de phare, de quais et
de renflouage de cargaisons d'épaves.
À cette
époque, une nouvelle maladie frappe les travailleurs sous-marins. Des maux
divers frappent les hommes qui travaillent sous l'eau. Les symptômes sont
variés : picotement, saignement, difficulté à respirer, paralysie totale ou
partielle allant même jusqu'à la mort sans que personne ne sache de quoi il
s'agisse. Cette nouvelle maladie est surnommée "le mal des
caissons".
Un homme va
l’étudier et en expliquer les causes : Paul Bert.
Cabirol et Denayrouse
apportent quelques modifications mineures mais le scaphandre n’évoluera plus
beaucoup. Pendant ce temps, les cloches de plongée s’améliorent. Maintenant
fabriquées en acier, elles sont aussi beaucoup plus grandes et peuvent
accueillir jusqu’à une douzaine de travailleurs. Aux alentours de 1840, elles
ressemblent de plus en plus à des cubes massifs qu’à des cloches.
En 1855, Joseph
Cabirol présente son scaphandre. Le casque est doté de quatre
hublots et dispose d’un double système de sécurité, un pour l’arrivée de
l’air qui est assurée par un tuyau fixé près de l’oreille droite, une
soupape qui permet une régulation manuelle et un tuyau de sécurité dit
« sifflet » qui part de la bouche. Il fait ainsi descendre à plus
de 130 pieds un homme équipé de son scaphandre.
Entre 1866 et
1873, Benoit Rouquayrol et Auguste Denayrouze
fabriquent un nouvel équipement avec un système d’alimentation en air dans
lequel le plongeur respire grâce à un détenteur qui lui fournit de l’air à
pression ambiante et sur demande, C’est le scaphandre que Cousteau
et Gagnan inventeront 80 ans plus tard ! D’un poids total de
185 livres, ce scaphandre est des plus stable, il est résistant et est muni
d’une liaison téléphonique relié avec la surface. Dotés d’un large
casque à hublots et de semelles de plombs, les plongeurs peuvent atteindre de
plus grandes profondeurs et se voient désormais confier diverses missions. La
grande époque des « Pieds lourds » commence.
Ce nouveau système prendra le nom de « Self-Contained Underwater
Breathing Apparatus », ou SCUBA. Il s’agit d’équipements
comprenant une bouteille d’air, et qui, permettent au plongeur d’être
autonome sous l’eau.
A partir
de ce modèle seront fabriqués plusieurs types de scaphandres rigides, souvent
articulés. Bien que Rouquayrol et Denayrouze poursuivent leurs recherches et
mettent notamment en service en 1865 le régulateur à gaz, ancêtre du
détendeur permettant l’autonomie des plongeurs ; les scaphandres lourds
seront régulièrement utilisés par les travailleurs de la mer, jusqu’au milieu
du XX° siècle.
En 1878 Henri
Fleuss, un officier de la marine développe un recycleur à circuit
fermé utilisant de l’oxygène. Il utilise pour son système un masque de
caoutchouc étanche et un sac relié à une bouteille de cuivre rempli
d’oxygène. Ses premiers essais furent tentés dans un petit bassin rempli
d’eau dans lequel il demeura environ une heure. Plus tard, il marchera dans
le fond d’une rivière à une profondeur d’une vingtaine de pieds.
Les frères
Carmagnolle ont conçu un scaphandre atmosphérique de plongée en 1882 qui
utilisait un joint de roulement de convolution. Le scaphandre de
Carmagnolle était d’une brillante conception pour son époque, bien
que souffrant de beaucoup de problèmes.
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